On a demandé à un collègue, Adrien PELLET, responsable du pôle technique ROZO, à Nantes, de nous raconter son expérience d’utilisation d’un téléphone « responsable » (limitant les impacts sur l’homme et l’environnement lors de sa fabrication).
Depuis combien de temps as-tu un smartphone responsable ?
Je suis utilisateur depuis février 2016 soit 2,5 ans
Qu’est-ce qui t’as poussé à investir dans ce type de téléphone ?
J’essaie depuis de nombreuses années de limiter mon impact sur l’environnement. J’ai réellement pris conscience qu’il y avait une sacrée marge de manœuvre avec nos téléphones grâce à un reportage d’investigation diffusé en mars 2015 sur ce sujet. Par exemple, on prend conscience que de nombreuses personnes sont exploitées dans les mines en Afrique pour récupérer ce qu’on appelle des ‘métaux de sang’ mais ce n’est pas la seule chose. J’invite d’ailleurs tous les utilisateurs de smartphone à regarder ce reportage.
Globalement en es-tu satisfait ?
Je suis globalement satisfait même si au début j’ai dû subir quelques écueils sur les applications. Cela s’est assez vite résolu avec les mises à jour proposées liées au fait que nous étions de plus en plus d’utilisateurs.
Quels sont selon toi les principaux inconvénients par rapport à un smartphone classique ?
La batterie reste le point bloquant, le téléphone ne tient pas plus d’une journée.
Concernant l’appareil qui a souvent été décrié au début, le fabricant a fait évoluer certains modules et propose désormais un appareil plus performant équivalent au standard du marché.
Le rapport prix/performance reste en deçà des concurrents mais personnellement je ne suis pas un geek donc ça ne me gêne pas trop.
Dernier point : Parfois mon téléphone redémarre quand je passe un appel (1 fois /10). Dans ces moments-là, je repense aux images d’esclavagisme présentes dans le reportage d’investigation de 2015 et ça me permet de relativiser.
Et les avantages ?
Pouvoir changer moi-même des composants qui pourraient tomber en panne. Faire évoluer mon téléphone au fil du temps et se dire que les 500€ que l’on a dépensé ont d’une part eu un impact quasi nul sur l’environnement et surtout que socialement ça n’a pas eu de conséquences sur les populations.